Le coup de Prusse, en allemand Preußenschlag (prononciation allemande : [ˈpʁɔʏsənˌʃlaːk]), aussi appelé Staatsstreich in Preußen (coup d'État en Prusse) du , sous la république de Weimar, est la prise de contrôle de l'État libre de Prusse, le plus grand État allemand, par le gouvernement central qui dissout le gouvernement régional sous un double prétexte : l'absence de majorité parlementaire[1] et des troubles à l'ordre public dont les 18 morts de l'Altonaer Blutsonntag (de) trois jours plus tôt.
Cette « exécution d'Empire » (Reichsexekution) est prise par le chancelier Franz von Papen en vertu d'un décret d'urgence du président Paul von Hindenburg, édicté sur le fondement de l'article 48 de la constitution de Weimar, dans le but de revenir à un régime centralisé en préparation d'un retour à la monarchie. Si la première partie est un succès pour Papen, à qui la cour constitutionnelle de la République donne de facto raison (tout en lui donnant de jure tort), la seconde est un échec et il ne fait finalement que tirer les marrons du feu au profit d'Adolf Hitler quand il deviendra chancelier en 1933. Cet évènement est considéré comme une étape majeure dans la chute de la république de Weimar.
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